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Comment bébé vit-il sa naissance?




Quand bébé arrive, il peut se passer toutes sortes de scénarios. Parfois maman vit bien la naissance et bébé a trouvé cela difficile. Parfois c'est le contraire et parfois, ils ont tous les deux un vécu difficile. Le papa aussi, bien sûr. Le vécu de chacun peut être totalement différent.

Si maman et papa peuvent raconter et faire un travail thérapeutique quand c'est nécessaire, qu'en est-il pour le bébé?


Lui aussi va raconter, mais qui va l'entendre et l'accompagner?


Généralement, les pleurs qui vont lui permettre de s'exprimer seront attribués à des inconforts physiques. J'entends souvent les parents dire que leur enfant a des coliques, du reflux, qu'il boit trop vite ou qu'il a faim. Bien sûr, il faut avant tout s'assurer que tout va bien de ce côté-là et que bébé ne nous dit pas que quelque chose lui fait mal. Mais ces manifestations peuvent aussi être une façon pour lui de s'exprimer.

Le problème c'est que l'on ne le comprend pas et donc, on ne le reconnaît pas dans son vécu. Et, tant qu'il ne trouvera pas cette écoute, il va continuer d'avoir des symptômes liés à ces émotions. Aux émotions de la naissance, peuvent aussi être liées des émotions autour de la période de la grossesse ou des premiers jours après l’accouchement.

Beaucoup de bébés que je rencontre en consultation, vont montrer des signes physiques de tensions : par exemple, ils tournent plus la tête d’un côté que de l’autre, voire même la tourner de l’autre côté peut être insupportable pour eux (ce qui explique certains problèmes d’allaitement seulement d’un côté). Ils peuvent se placer en C toujours du même côté quand on les dépose sur le dos, ou avoir les jambes qui se placent d’un côté et alors que la tête tourne de l’autre. Certains peuvent avoir un crâne asymétrique, des plis à la base du nez, comme s’ils étaient fâchés ou soucieux. D’autres vont s'arquer en arrière dans toutes les positions qu’ils soient dans les bras ou dans leur lit.

Ces tensions sont parfois l’héritage de leur position dans l’utérus mais elles peuvent aussi être engendrées par la position de bébé pendant les contractions, sa descente et son passage de naissance. Ce qui est particulier, c’est que ces tensions peuvent être imprimées par des émotions. En effet, en étant coincé à un endroit ou l’autre, ce que vit le bébé à ce moment-là peut se marquer dans ses tissus. Tant que l’on ne permet pas à cette émotion d’être exprimée, la tension dans les tissus ne va pas disparaître, ni diminuer.

C’est ce travail-là que l’on peut faire en thérapie crânio-sacrée Upledger et qui permet de dénouer les tensions en exprimant les émotions qui ont besoin de l’être. Notion importante, ce n’est pas le thérapeute qui « résout » la tension. Il fait une invitation aux fascias d’aller dans une autre direction avec, toujours, la possibilité de dire non (que ce soit des tensions physiques ou émotionnelles). C’est donc la personne qui fait elle-même son auto-réalisation. Oui, oui, même les bébés font ça et ils sont d’ailleurs très efficaces et déterminés à liquider tout ce qui les encombre.


Ce travail se fait, bien sûr, en présence d’un ou des deux parents qui accompagne son enfant émotionnellement. Cela peut entraîner aussi des émotions chez les parents pour qui la naissance n’a pas toujours été facile et cela donne l’occasion aussi à ceux-ci de raconter et d’expliquer au bébé ce qu’ils ont vécu et ressenti, eux. Cette approche est aussi utilisée avec les adultes. Personnellement, je le fais essentiellement dans le cadre de la périnatalité, mais d'autres collègues travaillent avec les personnes de tout âge.



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